Ultr'Ardèche 2019
Mon UA19
Retour sur ma balade ardèchoise 2019.
En 2013, ce fût ma première course de grands. C’est en sabots crocs que j’avais vaincu la bête et ses 216km en 33h24.
L’ouverture de la saison 2019 s’est faite en Italie lors de mon 3ème Ultra Milan Sanremo les 28-29 avril.
Finisher des 285km en 47h58, j’étais gonflé à bloc après cette réussite sur le fil du rasoir.
3 semaines de récup dont un petit marathon le week-end précédent et Zou, en route pour Alboussière après une longue journée de travail.
Arrivés sur place à 19h juste pour se mettre à table. Une assemblée de +120 coureurs, nous en connaissons la moitié. Une grande famille que l’on a toujours grand plaisir à retrouver.
La majorité des ultra-runners français est là, un vrai championnat de France.
Repas, briefing, récup du package et hop au lit.
Réveil à 5h, il ne fait pas froid et ils n’annoncent pas de pluie avant 17h.
Top départ à 6h, ça part plutôt fort, j’ai aussi prévu de prendre de l’avance et du crédit pour affronter la nuit plus sereinement.
J’ai un tee-shirt manches longues léger, ma chemise hawaïenne, mon short fétiche vénum et mes sandales, mon chapeau à plumes.
Je me sens plutôt bien, j’atteins la première barrière de 56km en 6h21/ 8h30, 2 heures de crédit.
Je suis 51ème/115, quelques coureurs sont déjà sortis.
Vers 13h il commence à tomber quelques gouttes, je troque ma chemise contre ma veste imperméable et ne la quitterai plus jusqu’à l’arrivée.
Je ne m’attarde pas sur les ravitos, je remplis ma bouteille 500ml, je picore un salé, un sucré et go.
La météo et le dénivelé ne m’affectent pas, je n’y pense pas en fait, pas de surprise puisque tout était annoncé, je discute au gré des coureurs croisés et je fais le métier.
Flip flop font mes sandales dans les flaques mais ce n’est pas gênant, rien d’autre à mouiller que les fines chaussettes qui sèchent aussi vite. Je n’ai pas froid aux pieds contrairement à ce que l’on pourrait penser, le fait qu’ils soient actifs les maintient chauds.
Je trottine en descente et plat, je marche dans les cotes dès que ça pique.
Depuis 14h mon Lapinou m’a laissé pour son ravito, et ce jusqu’à minuit.
Barrière 2, 118km, 15h28/18h30, soit 3h de crédit bonnes à prendre pour la nuit.
RAS, un peu fatigué mais normal après 120km, pas de casse. Je commence à plutôt bien connaitre ces formats, il suffit d’appliquer les règles, du moins les miennes, établies au fil des courses.
- Avancer, interdit de marcher sur plat et descentes, marche active en montée, ne pas subir.
- Ne pas courir en groupe, ne pas se forcer à rester avec quelqu’un, ne pas douter lorsqu’on est doublé en masse, juste surveiller son allure pour s’assurer que ce sont les autres qui vont vite.
- Boire, même s’il ne fait pas chaud, même si pas soif, il faut vider sa bouteille entre 2 ravitos.
- Toujours prendre un petit salé et un petit sucré.
- Ne pas trainer aux ravitos, jamais se poser pour ne pas refroidir, prendre et repartir.
La nuit est bien installée à présent, c’est mon ennemie, je ne suis plus très productif alors je me pose pour dormir 40’ et je repars. Une deuxième pause s’imposera plus tard, 20’ de plus soit une heure au total.
Ma chérie m’a rejoint vers 1h et me sécurisera pour la nuit, savoir qu’elle n’est pas loin, la voir tous les 5km me suffit.
Une panne de frontale se produira dans la nuit mais solidarité immédiate, un groupe me double spontanément il m’en est proposé une de secours, merci GUY.
Barrière 3, 165km, 25h43/26h30, l’avance à fondu mais je suis toujours en course. 49ème/59 survivants, il y a eu de la casse dans la nuit. Le jour s’est levé et les affaires vont reprendre. C’est incroyable comme la lumière agit sur le moral.
Il reste 57km et +11h pour les faire, je ne m’inquiète pas pour la suite, pas de raison que ça ne le fasse pas, je suis un bon finisseur et je me sens plutôt bien et confiant, il est temps de passer à l’attaque, je voudrais rentrer sous les 35h.
A partir de là je ne cesserai de remonter et de doubler.
A 3 km de l’arrivée je changerai ma veste pour ma chemise pour soigner mon entrée, il fait bon.
Je n’aurai effectué aucun autre changement, je trouve cela inutile et chronophage. Il suffit de trouver les bons vêtements (2-3 couches maxi) dans lesquels il ne fera ni trop froid ni trop chaud.
Je gère ce froid-chaud en couvrant ou découvrant ma gorge, mes mains, mes oreilles. C’est très efficace.
L’accueil est libératoire, la remontada grisante, me suis payé mon plaisir.
Arrivée 222km, 34h40/37h00, 22ème / 54 survivants.
Super accueil des arrivants, Mission accomplie. C’était mon 50ème ultra (dont un de marche).
Déjà 2147km de compêts en sandales depuis aout 2018, on peut dire que ce nouveau chaussant est validé (Crocs Swiftwater River Sandals 203965-06, Spartiates Homme).
http://ultrardeche.fr/pointages/
Le temps de souffler un peu et il faudra déjà penser à rentrer, un peu de route et boulot le lendemain. Heureusement j’ai une super chérie qui prendra la route le temps de me reposer un peu, je prendrai le volant à mi-chemin.
Une semaine après, la grosse fatigue est passée, le déficit de sommeil a été refait, il est temps de passer à la suite, au programme les 500km non-stop de la miMilkil du 16 au 22 juin. (http://www.la-transegaule.fr/2e-mi-milkil-dites-33-le-nombre-de-coureurs-inscrits-sur-les-500-km-de-la-2eme-mi-milkil/) .
Je serai accompagné par l’ami David ANTOINE (ma chérie travaillant), et je partirai sur les bases de l’ASA (Athènes-Sparte-Athènes) course similaire à boucler en 104 heures maxi qui sera mon objectif 2019 vu mon échec 2018.
Merci de m’avoir lu et à très bientôt donc.